Elections sénatoriales : qui sont les candidats en Limousin ?

Le 27 septembre 2020 se dérouleront les élections sénatoriales pour renouveler la moitié des sièges. 172 sont à pourvoir, dont les six du Limousin (2 en Haute-Vienne, 2 en Corrèze et 2 en Creuse). Sur les six sénateurs sortants en Limousin, 5 se représentent et il y a 27 candidats.

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Les élections sénatoriales se déroulent le 27 septembre 2020. Elles vont permettre de renouveler 172 sénateurs dont les 6 du Limousin (2 en Haute-Vienne, 2 en Corrèze et 2 en Creuse) pour un mandat de six ans. Les sénateurs sont élus au suffrage universel indirect. Le collège électoral est constitué de l’ensemble des conseillers départementaux, des conseillers régionaux élus dans le département, des députés, des sénateurs et des délégués des conseils municipaux.

Sur les six sénateurs sortants en Limousin, cinq se représentent : cinq hommes, la seule femme -la socialiste Marie-Françoise Pérol-Dumont- ayant décidé de ne pas repartir en campagne.


En Haute-Vienne, 10 candidats en lice, dont le maire de Limoges


Comme nous vous l'annoncions dès le 9 juillet 2020, Emile Roger Lombertie réélu maire de Limoges pour un second mandat en juin, brigue effectivement un mandat de sénateur. 
 
 

Je ne quitte pas le fauteuil de la mairie, je pars de la mairie de Limoges pour aller travailler pour Limoges et le département de la Haute-Vienne à Paris.

Emile-Roger Lombertie maire LR de Limoges et candidat aux sénatoriales

Une candidature qui n'a pas manqué de faire réagir l'opposition municipale et qui pose la question de sa succession en cas d'élection.
 

 


A droite, Jean-Marie Bost est également candidat. Conseiller départemental LR en Haute-Vienne, il est aussi le président du syndicat mixte DORSAL qui doit créer un réseau internet très haut débit dans les petites campagnes limousines.

Face à ce ticket LR, Jean-Marc Gabouty est le seul des deux sortants à se représenter : à 71 ans, ce chef d'entreprise spécialiste des finances, a pour lui une longue carrière politique : conseiller général, maire de Couzeix durant 22 ans, président de communauté de communes, enfin sénateur depuis 2014. 
  

Je ne sais pas depuis quand M. Bost et peut-être M. Lombertie ont un engagement politique. Le mien date de 1973, il est connu de tout le monde et je n'ai jamais changé. J'étais membre du parti radical, je suis aujourd'hui membre du mouvement radical mais je suis dans un groupe (RDSE) qui regroupe les radicaux et aussi des personnes de droite et de centre-gauche.

Jean-Marc Gabouty, sénateur sortant (RDSE) et candidat



En effet, le réservoir de voix à droite n’est pas extensible en Haute-Vienne. "Ce n'est pas gagné, Lombertie/Gabouty, quelle alliance à droite pourrait-il y avoir au second tour des ces élections sénatoriales ? Vous savez, entre 2014 et aujourd'hui, il y a une relative stabilité politique en Haute-Vienne pour les Sénatoriales. Il n'y a pas de raison que le rapport de force change..."  analyse le politologue Thomas Marty.

Jean-Marc Gabouty, lui, est en campagne. 


 



A gauche, la sortante socialiste Marie-Françoise Pérol-Dumont ne se représente pas. Son suppléant le maire de Meuzac Christian Redon-Sarrazy prend le relais puisqu'il forme un ticket à gauche avec Isabelle Briquet, l'ancienne maire du Palais-sur-Vienne. Les deux candidats forment un tandem qu'ils estiment bien équilibré. Une femme, un homme. Une élue urbaine. Un élu rural. 
 

Le rôle du sénateur c'est d'être un agent de liaison entre l'urbain et le rural pour faire en sorte que tout fonctionne et que tout se complète

Isabelle Briquet, candidate PS aux sénatoriales

 



A gauche pas d'union en Haute-Vienne puisque le PS et ADS présentent leurs candidats Sylvie Tuyeras, maire de Saint-Brice et conseillère départementale ainsi que Georges Dargentolle, maire de Saint-Maurice-les-Brousses. 
Les écologistes eux aussi font cavalier seul avec deux candidats : Delphine Rochet, numéro deux sur la liste de Bernard Drobencko aux municipales 2020 à Limoges et Laurent Jarry.



Le rassemblement national présente un candidat, Albin Freychet, tête de liste aux municipales 2020 à Limoges, il n'avait pas été en mesure de présenter le nombre de candidats suffisants

En Creuse, neuf hommes candidats dont les deux sénateurs socialistes sortants

En Creuse, les deux sortants se représentent. A 66 ans, l'ancien président du département Jean-Jacques Lozach brigue un troisième mandat au Sénat où il fut notamment rapporteur sur la lutte anti-dopage. Autre sortant, Eric Jeansannétas, lui aussi se représente sous l'étiquette socialiste. Il avait pourtant démissionné du groupe socialiste au Sénat en 2019 pour rejoindre celui du RDSE (Rassemblement démocratique et social européen), centriste et considéré comme "macron-compatible".

Souffrant toujours d'un faible nombre d'élus locaux, LREM ne présente finalement qu'un candidat pour ces sénatoriales : il s'agit de Vincent Turpinat, le suppléant du député macroniste Jean-Baptiste Moreau. 
 

La droite mise sur un ticket de deux vice-présidents du conseil départemental : l'ancien secrétaire départemental du parti Les Républicains Laurent Daulny, maire de Dun-le-Palestel et proche de François Baroin, ainsi que Patrice Morançais, maire de Saint-Chabrais. Les deux hommes se présentent sous l'étiquette DVD. 

Les communistes creusois présentent un duo 100% PCF avec le secrétaire fédéral Stéphane Briault et l'adjoint au maire de Saint-Vaury Stéphane Maisonneuve.

Le Rassemblement national, lui, présente un candidat, Damien Demarigny, qui fut candidat aux législatives pour Debout la France en 2017. Sa suppléante est Rosélia Giero, responsable départementale du parti.

Enfin, EELV présente un candidat, Quentin Picquenot, adjoint au maire de Grand-Bourg.
 

En Corrèze, les deux sortants de droite candidats soutenus par LREM et la gauche réunie

La préfecture de la Corrèze a publié ce lundi 14 septembre la liste des 8 candidats déclarés. Les deux sénateurs LR sortants se représentent. 

Daniel Chasseing, par exemple, a débuté sa campagne début août pour rencontrer les élus des 280 communes de Corrèze. L'argument de cet élu corrézien âgé de 75 ans : peser sur la future loi de décentralisation qui va bientôt être discutée. 
 

Je souhaite qu'il y ait davantage de compétences, plus de souplesse. Par exemple, qu'avec l'accord des intercommunalités, on puisse aussi avoir des investissements économiques dans les communes, que certains secteurs ruraux puissent avoir des zones franches pour pouvoir maintenir la vie.

Daniel Chasseing, sénateur RTLI sortant de Corrèze



Claude Nougein, 74 ans, arpente lui aussi le territoire corrézien à la rencontre des élus locaux comme Christine Corcoral, maire de Vars-sur-Roseix. Pour cette élue locale, les sénateurs n'ont plus vraiment grand-chose à offrir : "Quand ils avaient la réserve parlementaire [NDLR : supprimée en 2017, cette enveloppe d'environ 120 millions d'euros était distribuée par les parlementaires des deux Assemblées aux collectivités et associations de leurs propres circonscriptions], eh bien ils nous aidaient : c'était pas le chéquier, c'était le virement, et pour nous c'était très important, je regrette qu'on leur ait supprimée".

 

C'est stop ou encore. Stop : vous en avez marre, vous arrêtez. Encore : si vous voulez qu'on continue à travailler comme les six années précédentes, vous me réélisez !

Claude Nougein, sénateur LR sortant de Corrèze




A gauche, on poursuit le rassemblement initié lors des municipales 2020 : les sénatoriales ne constituent qu'une étape avant une autre échéance, celle des élections départementales de 2021. Deux candidates sont en lice : pour le Parti Socialiste, la conseillère régionale et ancienne maire de Bort-les-Orgues Nathalie Delcouderc-Juillard et pour le Parti Communiste, la conseillère municipale d'opposition à Brive Martine Contie qui s'avoue "très optimiste. Je pense que la gauche en Corrèze est en train de se reconstruire et je dirais qu'elle va dépoussiérer le département".
Il faut dire qu'avec 119 nouveaux maires élus en 2020 sans réel parti pris politique, la gauche a une carte à jouer.
 

Nous ne sommes pas favorites mais il y a de nouveaux élus, la plupart ne sont pas adhérents d'un parti politique et ils ont un choix à faire

Nathalie Delcouderc-Juillard, candidate PS-PCF aux élections sénatoriales

Parmi les quatre autres candidats déclarés et confirmés par la préfecture de Corrèze :
  • Chloé Herzaft pour EELV : elle a mené la liste écologique et citoyenne qui a récolté 9% des suffrages aux élections municipales de Brive en mars 2020.
  • Florent Moussour (DVG) : celui qui avait apostrophé le Président François Hollande en 2013 à Tulle a été élu maire du Chastang à 36 ans en 2020. 
  • Valéry Elophe (RN), nouveau secrétaire départemental du parti de Marine Le Pen.
  • Stéphane Loth (DVD), ancien maire de Talmont-sur-Gironde en Charente-Maritime


 


 
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